C'est une petite révolution dans le monde administratif : en 2019, tous les français devront désormais payer leurs impôts en ligne. L'an dernier, 76 % des contribuables avaient opté pour ce mode de paiement. Ce qui amène à penser qu'au delà d'un effet de mode induit par l'avènement du digital, le paiement en ligne sera à terme un réflexe aussi simple que celui de sortir sa carte bleue aujourd'hui.
Nous avons donc choisi un récapitulatif et comparatif des différentes solutions de paiement en ligne pour vous aider à mieux choisir.
En effet en fonction des enjeux et objectifs liés aux utilisateurs de vos plateformes, certains outils de paiement seront plus ou moins efficaces. D'un point de vue e-commerce, l'analyse est sans appel : 70 à 80% des paniers ne sont pas transformés en commande, il est donc primordial d'adapter la solution de paiement proposée en fonction du contexte et des profils de vos users pour optimiser votre conversion en ligne.
Qui choisir entre la multitude d'acteurs disponibles sur le marché : Paypal, Payzen, Stripe, Paybox ou encore la solution de paiement française et éco-responsable PayGreen ? En fait, tout dépend de plusieurs paramètres :
Pour comparer les moyens de paiement, vous pouvez faire réaliser des tests sur des sites de comparatifs, tout en sachant que Paypal est la solution la plus universelle, mais que sortent du lot de nouveaux acteurs, comme Stripe, PayZen, Paymill ou Skrill.
Lorsque l'on pose la question aux internautes, la réponse est récurrente : la sécurité avec la peur de se faire pirater ses données bancaires reste prépondérante. En 2015, la fraude à la carte bancaire atteignait les 416 millions d'euros, selon l'observatoire de la sécurité des paiements, rattaché à la banque de France. Oui le risque zéro n'existe pas, mais les technologies évoluent vite, et les experts du domaine trouvent des solutions ingénieuses pour pallier aux craintes des utilisateurs.
Appelée aussi e-carte bleue, la carte de paiement dynamique fut créée par Visa en 2002. Elle permet de recevoir par mail un numéro de carte virtuelle à recopier dans la fenêtre de paiement du e-commerçant. 84% des clients du Crédit Mutuel utilisent un système interne similaire développé par la banque elle même, indique le directeur des flux.
Mais le 3D secure et l'envoi instantané d'un code valable uniquement quelques minutes par sms peut également être une alternative satisfaisante à la fraude.
De nouveaux acteurs essaient eux aussi de tirer leur épingle du jeu : ainsi certains sites sont labellisés secure par des sociétés de garantie, comme Fiatnet par exemple. Ces assurances vous rembourseront les frais d'opposition et les franchises que certaines banques appliquent au remboursement des opérations frauduleuses.
En chine les paiements en cash pesaient encore près de 61% (en valeur marchande) des paiements en 2010, d'ici à 2020 ils devraient passer à 30% de l'ensemble des transactions, selon l'alliance Better Than Cash.
En 2016, 2900 milliards de transactions étaient effectuées via les 2 principales plate-formes mobiles du pays : Alipay et WeChat Pay. La majorité des habitants de la partie asiatique du globe a donc l'habitude de payer via leur mobile : plus ergonomique, plus rapide, et selon eux sans problème de sécurité.
Ce moyen de paiement a un tel succès qu'aujourd'hui dans certaines grandes villes du pays, de plus en plus de taxis, coiffeurs, ou même vendeurs de rue décident désormais de refuser le paiement en espèces. Le paiement mobile via reconnaissance faciale pointe également le bout de son nez.
Autre exemple, au Gabon Vanessa Missima Sauttah nous expliquait que les moyens de paiement en ligne sont très limités et posent un réel handicap au développement du e-commerce.
On le voit, les pays et cultures, ont tous des codes et des freins différents, certains évoluent plus vite que d'autres. Dans le même temps, de nouveaux moyens de paiement en ligne arrivent sur le marché...
Face à la déferlante qui s'annonce sur les paiement en ligne depuis les réseaux sociaux, des géants tels que Facebook, Google, Apple et Microsoft comptent bien rattraper le retard qu'ils ont déjà par rapport à leurs congénères chinois. Ils pourraient prochainement présenter leurs propres solutions de paiement directement intégrées; sur Facebook messenger notamment, accompagné de l'avènement des chatbots il sera possible de commander de manière très rapide son repas chez Deliveroo ou Foodora un soir de match du mondial de foot (pendant la mi-temps !).
Pour tirer leur épingle du jeu de nouveaux acteurs vont apparaitre dans les années à venir. MyBank, solution panaeuropéenne d'autorisation en est un bon exemple : elle permet à ses utilisateurs d'effectuer des paiements numériques sécurisés et authentifiés via le portail bancaire online ou l'application mobile d'un consommateur.
Et cet essor de nouveaux intermédiaires n'est qu'un début puisque la directive révisée concernant les services de paiement (DSP2) va créer une rupture sans précédent : elle contraint les banques à ouvrir l'accès de leur comptes clients via des interfaces de programmation applicative (API)
Que ce soit Apple Pay ou Samsung Pay, l'heure est maintenant la démocratisation, Visa lance lui aussi mVisa (un système de paiement mobile en point de vente basé sur les QRcodes) dans les pays émergents. Les portes monnaies électroniques risquent donc de connaitre une croissance fulgurante puisque les entreprises ont bien compris l'avantage de ces solutions : l'apport de données de transaction permettra d'affiner leur stratégie de commercialisation.
En 2015 dans le monde, les paiements mobiles en magasin étaient d'environ 75 milliards de dollars, ils devraient croître d'ici 2020 à 503 milliards de dollars.