Il est vrai que les statistiques ont longtemps fait mentir les marketeurs annonceurs de tendances qui annonçaient en chaque début d’année que cette année, c’était l’année du mobile first et que le smartphone allait bouleverser le comportement du consommateur.
A force de crier au loup, on aurait presque fini par croire que ça n’arriverait jamais ; et pourtant, la bascule s’est faite, indéniablement.
Pour les marques et entreprises, aujourd’hui il n’est plus accessoire d’adopter une véritable stratégie mobile, le mobile first devient la norme, explications.
Le mobile influence le parcours d'achat
C’est un fait dorénavant, le passage sur mobile est devenu incontournable : 71% des mobinautes français utilisent leur smartphone pour obtenir des informations en amont de leur achat (étude Google/ IPSOS, « Moments that matter ») et 50% des mobinautes utilisent leur téléphone comme moyen privilégié pour accéder à internet, devant l’ordinateur.
Et l’achat sur mobile explose, il est passé de 3,7 en 2014 à 7 milliards d’euros dépensés sur mobile en 2015 en France.
Pour 2016, à l’échelle européenne, près de 25% des dépenses effectuées en ligne proviendront du mobile (étude Retail me not).
Pour l’achat retail traditionnel également, le mobile devient une étape clé du parcours client : 48% des consommateurs ayant effectué un achat en magasin ont été influencés dans leur décision par des informations trouvées sur mobile.
Et ce n’est pas fini !
M-business, de belles perspectives de croissance
Le marché n’est en effet pas encore complètement mature et recèle de belles perspectives de croissance.
Si le taux d’équipement de la population en smartphone a considérablement augmenté ces dernières années, les progrès en terme d’accessibilité à internet favorise aussi les usages en mobilité : la 4G, et prochainement la 5G facilitent en effet une navigation confortable.
Les entreprises également ont un rôle à jouer dans ce développement : en optant massivement vers des sites responsive ou des sites mobiles, elles s’assurent de toucher le consommateur là où il est : sur son mobile.
Enfin, on ne peut pas négliger la nouvelle génération de consommateurs. Ces jeunes qui sont nés avec un téléphone portable dans les mains et pour qui le premier réflexe est d’accéder à leur smartphone.
Dans les années qui viennent, leurs usages pèseront de plus en plus dans les chiffres de la consommation, et au fur et à mesure que leur pouvoir d’achat augmentera, la bascule vers une consommation mobile first prendra également de l’épaisseur.
Longtemps considéré comme un luxe et un axe non prioritaire, les entreprises françaises ont mis du temps à se lancer dans la mobilité.
Et pourtant, les données de navigation et les chiffres du m-commerce démontrent que le passage d’un web fixe vers un web nomade est bel et bien une tendance de fond et pas seulement un effet de mode qui fait plaisir aux marketeurs.
Si un tiers « seulement » des mobinautes ont effectué un achat mobile en 2015, ils sont plus de 50% en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Tout porte à croire que ces nouveaux usages vont encore prendre de l’ampleur dans les mois et années à venir pour devenir la norme.
De quoi convaincre les derniers sceptiques qui pensent encore qu’ils peuvent faire l’impasse sur une vraie stratégie marketing mobile ?